Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage... (Georges Brassens)

lundi 29 octobre 2012

Le Lac Titicaca


Après quelques jours de repos à Cusco passés à organiser la suite du voyage, faire des skypes avec la famille, aller boire des jus de fruits sur les terrasses et déguster le Cui (cochon d’inde) dans un bon resto, nous prenons le bus de bonne heure pour Puno et le lac Titicaca. Le voyage se fait de jour pour pouvoir découvrir les magnifiques paysages. Sept heures plus tard nous voilà arrivés à Puno. Nous visitons quelque peu la ville, sa cathédrale et son point de vue qui nous présente un panorama grandiose sur les collines arides, le lac et les Andes en arrière fond. Comme le wifi de l’hôtel ne fonctionne pas, nous profitons d’un café sympa dans un petit patio (petite cour intérieure) pour mettre à jour le blog et écrire quelques e-mails en sirotant un jus de banane au lait.

Le lendemain, nous prenons le bateau sur le lac Titicaca pour les îles flottantes et pour l’île Amantani. Les îles flottantes, construites en roseaux, ont une durée de vie de 50-60 ans. A l’origine, les habitants de ces îles flottantes les ont construites pour fuir l’envahisseur inca et vivaient grâce aux roseaux, à la pêche et au troc. Actuellement, ils ne vivent plus que du tourisme et ces îles flottantes sont un véritable parc d’attraction pour tourisme de masse. Intéressant de voir ça et très particulier de s’enfoncer à chaque pas sur l’île, mais on garde un goût un peu amer de notre passage par ici… Ensuite le bateau reprend son chemin en direction de l’île Amantani où nous seront logés chez l’habitant. Trois heures plus tard (pour 38km) nous arrivons au port. Séraphina, une femme locale, nous accueille et nous montre notre chambre qui est assez rustique (même porte et fenêtre fermés, les papillons de nuit entrent dans la pièce). Ensuite nous montons au sommet de l’île pour voir les ruines de deux temples et le couché de soleil. Il y a tellement de monde que nous décidons de redescendre et de le voir depuis le bord du lac Titicaca. Joli spectacle malgré quelques nuages, surtout que nous voyons au loin les sommets des Andes boliviennes qui deviennent orange. Le lendemain départ pour l’île de Taquile, le lac est déchaîné et nous nous retrouvons seuls sur le toit du bateau avec Vincent, un français fort sympa qui tous les deux ans voyage quatre mois avec sa copine. Après une heure de causette en nous accrochant pour ne pas passer par-dessus bord, nous arrivons sur l’île. Malheureusement nous ne pouvons pas en faire le tour car le pilote du bateau ne veut pas repousser l’heure du départ contrairement à ses dires de la veille. Comme sur les autres îles, l’accueil est assez décevant. A part des vendeurs de babioles tout est mort et rien n’est mis en valeur. Nous déambulons un moment sur les chemins qui offrent de belles vues sur le lac et nous finissons sur la place centrale où tous les restos proposent le même menu : soupe de quinoa, truite à la plancha et frites. Nous nous écartons un peu pour trouver un restaurant tranquille avec belle vue sur le lac et où nous sommes les seuls clients. Une fois la truite engloutie, nous filons au port où le bateau n’attend pas et quitte l’île pile à l’heure. De retour à Puno nous retournons dans le même petit bar et organisons la suite du voyage. Christelle remarque que ses oreilles se sont transformées en chou-fleur car elle a oublié de mettre de la crème solaire dessus et, sur un lac à 4000m d’altitude ça ne pardonne pas.

Le lendemain matin, nous partons pour la Bolivie et Copacabana sur les rives du lac Titicaca. Le terminal de bus est un vrai souk où l’on vend à la criée : Aréquipa-réquipa-réquipa-réquipaaaaaaaaaaaaaa suivi de Copa-copa-copa-copacabanaaaaaaaaaa. Vraiment magique… Une fois dans le bus le voyage est calme et arrivé à la frontière tout le monde descend. 45 minutes de files d’attente pour 3 « Stampfs » tamponnés par 3 personnes différentes dans trois bureaux différents. Une fois les formalités passées, retour dans le car où la route se transforme en piste. Et une demi-heure plus tard, nous voilà à Copacabana où nous recroisons Vincent et Alice dans le même hôtel que nous, vraiment on se suit et ça ne fait que commencer. Une fois installés, nous filons au marché pour acheter un pique-nique que nous mangeons sur la plage de Copacabana (qui n’a rien à voir avec celle du Brésil), puis nous grimpons au sommet du chemin de croix qui aboutit au-dessus de la petite ville. On retrouve par hasard nos deux compères français qui admirent le paysage. Vue à couper le souffle ! De plus, il y a un orage qui se prépare et le ciel passe du jaune claire au gris anthracite, c’est de toute beauté. Le soir, on se fait un bon petit resto tenu par un allemand.

Le matin suivant, nous embarquons pour l’Isla del Sol. Comme pour les îles péruviennes, le bateau est L-E-N-T… mais comme on a le temps et que le paysage est magnifique, pourquoi s’arrêter sur ce détail ? D’ailleurs on a les deux profité de faire une petite sieste. On débarque au nord de l’île, à Chall’apampa. Plages de sable habitées par quelques routards qui campent, eaux turquoise, collines arides et les Andes boliviennes au loin, avec des monts enneigés. Que demander de plus ? Une petite marche ! Eh bien c’est prévu ! Il nous faudra 3h environ pour rejoindre le sud de l’île par ses crêtes. Pour une fois, heureusement que Christelle a le sens de l’orientation, car sinon, on serait encore en train de tourner en rond sur l’île… Dans l’hémisphère sud, les rôles sont inversés et Valentin a quelques fois tendance à perdre le nord… Bref, on le redit, car ça nous a vraiment plu : c’est TROP BEAU !!! En plus, vous nous connaissez un peu, on voulait être devant, alors on a dépassé tous les touristes qui nous précédaient et on s’est fait un petit entraînement cardio… ah oui parce qu’on est à 4000m et que ça grimpe… Arrivés au petit village de Yumani, on cherche un hôtel. Pas évident de faire un choix, il n’y a quasi que ça sur l’île, avec les pizzerias… mais on est content de notre choix : chambre matrimoniale coquette de plein pied sur une grande terrasse avec vue sur le lac, salle-de-bains commune (mais privée car on est les seuls clients) et petit déjeuner pour… 60 bolivianos (= 8 frs) ! Avec en prime, le calme et l’opportunité de se poser tranquillement pour déguster la fin de journée.

De retour à Copacabana avec notre bateau super lent et de plus super plein (heureusement cette fois le pilote a mis en marche le deuxième moteur), nous montons dans un bus pour la Paz et devinez qui est là ? Alice et Vincent ! Assez fou quand même… quoique Copacabana est vraiment petite, donc c’est assez probable de revoir certaines personnes. La route est très belle, les montagnes de la cordillère étant visibles presque tout le temps. Et on a même droit à un petit passage sur l’eau. Nous dans un petit bateau, le car dans une grosse péniche ! Assez cool ! Puis nous arrivons à la Paz…

Le lac Titicaca est vraiment une région très belle avec des panoramas et des couleurs uniques. Nous avons beaucoup apprécié cette partie du voyage.

jeudi 25 octobre 2012

La Vallée Sacrée des Incas


Dans la foulée de notre visite du Machu Picchu, nous nous sommes rendus à Ollantaytambo, Moray, Maras, Chinchero et Pisaq. Tous ces endroits font partie de la Vallée sacrée des Incas et regorgent de sites archéologiques.

A Ollantaytambo, qui signifie littéralement « l’auberge du général Ollantay », c’est carrément une forteresse qui domine le village, avec face à elle, un grenier immense positionné à cet endroit pour que les vents froids des glaciers gardent les denrées fraîches. Pas mal imaginé… à côté de ce grenier, il y a des terrasses construites pour les musiciens, qui jouaient pour les villageois situés en-bas de la colline et certainement pour les habitants de la forteresse. Et que dire de ces énormes blocs de granite rose pesant entre 70 et 90 tonnes et qui ont été acheminés d’une carrière située à 7 km de l’autre côté de la vallée ? Ils étaient prévus pour le futur temple du soleil qui se construisait au sommet de la forteresse. Pour les monter jusque-là, les Incas ont construit une très longue rampe qui longe le flanc de la montagne. D’après les estimations, environ 200 ouvriers étaient nécessaires pour tirer les blocs grâce à des cordes faites de peau de lama ! Malheureusement, les Espagnols sont arrivés avant que le temple ne soit terminé et personne n’aura jamais vu le résultat final.

Le lendemain, nous prenons un bus, puis un taxi pour nous rendre dans trois beaux sites. Le bus, un peu folo dans les virages, le taxi, complètement déglingué ! La poussière de la piste rentre dans l’habitacle, même fenêtres fermées et pour ouvrir la portière avant, on doit tirer sur une ficelle… Bref ! A Moray, c’est les ruines de ce qui devait être un énorme centre de recherche en agriculture qui nous attend ! D’après les hypothèses, les Incas testaient différentes plantes sur les terrasses. En effet, il y a des écarts de température entre chacune d’elle (très chaud en-bas, froid en-haut) et donc ils faisaient des essais.

Aux salines de Maras, c’est un magnifique spectacle qui se présente à nous ! Des centaines de petites salines datant de la période des Incas et encore en activité aujourd’hui se côtoient sur le flanc de la colline. Vraiment très beau !

Puis nous nous rendons à Chinchero, un petit village qui cache bien son jeu : des terrasses incas qui s’étendent sur une immense surface (ça nous a pris quasi 1h pour faire le tour !). Evidemment les Espagnols ont construit une église, assez moche d’ailleurs, sur les ruines… mais heureusement, le paysage est splendide puisque nous pouvons voir les montagnes au loin.

Pour terminer cette belle journée, nous prenons un bus local pour Pisaq et nous longeons quasiment toute la vallée sacrée sur fond de soleil couchant. Vraiment très beau, d’autant plus que la vallée est fertile grâce au cours d’eau qui serpente en son centre. Les Incas en avaient d’ailleurs tirés parti en construisant d’ingénieux systèmes de canalisation.

A Pisaq, il nous faudra 2h et 1000m de dénivelée pour descendre à pied à travers le site en ruines ! Autant dire que les Incas voyaient les choses en grand ! Cité, forteresse, temple du soleil, cimetière et terrasses agricoles. Tout ça a été plutôt bien conservé ! Evidemment que le cimetière, ses momies en position fœtale et les offrandes qui vont avec n’ont pas survécu aux pillages… Très belle balade donc, qui se termine en plein marché odorant et fourmillant de Pisaq.

Après un voyage en bus très secoué, nous voilà de retour à Cusco 1heure avant l’ouverture de la vente en ligne des billets de l’Australian Open de tennis. Juste à temps pour acheter des places pour le dernier jour des 1/8 de finale et la première « night session » des 1/4 de finale. Il n’y a plus qu’à espérer que Roger soit au rendez-vous !

dimanche 14 octobre 2012

Le trek du Salkantay


Tout d’abord, nous aimerions signaler que la rubrique « Au jour le jour » est enfin à jour et on essaiera de la maintenir à jour pour que, entre deux articles, vous puissiez suivre notre évolution au travers de la photo quotidienne !
De plus nous signalons qu’il y a des légendes sur les photos. Malheureusement celles-ci n’apparaissent pas quand on visionne l’album en diaporama. Préférez donc visionner les photos en agrandi en les faisant défiler.

Le trek du Salkantay

Après un réveil bien matinal, voire même nocturne (3h45), et une course en taxi jusqu’à notre point de rencontre, nous voici au début de l’aventure. Une première surprise nous attend : A la place d’un groupe de 11 personnes, nous voilà au milieu de 17 autres personnes (sans compter les deux guides) prêtes à monter dans les minibus. « Peut-être qu’il y a deux groupes ?  on verra sur place » nous disons-nous. Nous pensons terminer notre nuit durant ce voyage en minibus qui doit nous mener en 3 heures de Cusco à Mollepata. Mission impossible : une route qui n’arrête pas de tourner, un froid de canard, des nids de poules et un chauffeur un peu Fangio sur les bords nous empêchent de fermer l’œil. A Mollepata, un bon petit déj’ dans un petit bistrot de la place du village nous attend. Et une heure plus tard, en avant pour 8h de marche et 1000m d’ascension dans un groupe de… 19 personnes ! Le début de la montée se passe sans encombre mais après quelques heures de marche, l’arrière du groupe est de plus en plus lent. La raison est simple une fille a le mal des montagnes. Bref, on n’avance pas très vite. Cela nous permet d’admirer les pampas de la sierra qui nous entourent, où en clair, les terres fertiles des montagnes. Sur le chemin on croise un camion avec le pont arrière rempli de Péruviens. Certainement le bus local. Arrivé au lieu du dîner, le cuisinier Manzana (qui signifie « pomme » en espagnol), Sergio de son vrai nom, nous a concocté une soupe et un émincé de bœuf avec du riz. Vraiment pas mal pour un dîner de fortune sur son réchaud au gaz. Pour la petite histoire nous n’avons pas réussi à savoir l’origine de son surnom, peut-être a-t-il été pomme avec le bourg ?!?! Peu probable. Nous reprenons la grimpette l’estomac plein et avec la liberté de marcher seuls car un seul chemin mène au campement. Nous nous détachons donc un peu du groupe. Quelques kilomètres avant d’arriver au campement nous apercevons les premiers sommets enneigés qui culminent autour des 6000m. Un très beau spectacle par une lumière du jour qui commence à s’estomper. Nous voilà arrivés à Soraypampa notre premier lieu de bivouac. Une grande tente de fortune abritant nos tentes du vent et du froid ainsi que des WC et un lavabo où coule l’eau de la rivière forment le campement. Après le Teatime où nos guides nous briefent sur la soirée et la marche du lendemain, Manzana et son assistant refont des prouesses et nous offrent un délicieux souper aux chandelles (pas d’électricité). Ensuite on ne s’attarde pas et au lit pour ce qui devait être une bonne nuit de sommeil. Mais le froid (on dort à 3900m ) et la voisine malade qui vomit toute la nuit nous gâchent un peu notre repos.

Au petit matin, on nous réveille avec un mate de coca bien chaud pour nous donner le courage de sortir du sac de couchage. Et c’est repartit pour une nouvelle journée de marche avec 4 heures de grimpette jusqu’au col au pied du Salkantay à 4650m d’altitude et 6 heures de descente pour atteindre notre 2ème campement à 2900m. L’ascension jusqu’au col se fait dans un décor de sommets pris dans les glaces… époustouflant et merveilleux ! Mais que c’est difficile de trouver son souffle à cette altitude. Surtout quand le cuisinier et son assistant, partis du campement après tout le monde pour pouvoir ranger la vaisselle, nous rattrapent et font un brin de causette avec nous. Nous étions alors incapables de répondre par plus que oui/non à leurs questions tellement nous avions le souffle cours… Du col à 4650m, nous descendons à 2900m. ! Et nous arrivons droit dans la jungle ! Dépaysement garanti… Là, nous avons la bonne idée de faire un match de football entre quelques participants du groupe et l’équipe de cuisine et de muletiers… au niveau souffle, on a eu vraiment de la peine, on est quand même haut, par contre notre technique nous a sauvé ! Beaucoup de rires et de plaisir !

Le lendemain, c’est la journée de repos. Nous ne marchons que 4h avant qu’un mini-bus nous emmène au lieu du dîner, puis au campement. Pour la première partie du trajet, la moitié du groupe a dû monter sur le toit du minibus car il n’y avait pas assez de place à l’intérieur… et lors du deuxième tronçon, c’est un arbre qui vient d’être coupé qui nous barre la route. Tous les hommes du mini-bus sortent et aident les bûcherons ! Enfin arrivés à Santa-Teresa, nous nous rendons aux bains thermaux du coin. Une merveille après une journée passée dans la poussière et la transpiration ! Sur fond de galets et au milieu d’un cercle de montagnes, nous nous prélassons 3h dans l’eau claire et limpide. Que du bonheur ! (Excepté les moustiques voraces qui nous ont dévorés à la sortie de l’eau !!!)

Pour le quatrième jour, nous avons le choix entre deux parcours : 3h de marche avec nos sacs (les mules ne nous accompagnent plus) sur une route pas mal fréquentée ou 3h de tyroliennes où nos sacs sont transportés en mini-bus ! Vous n’avez pas encore choisi ? De notre côté, le choix était vite fait, malgré le petit supplément financier… La vidéo de Christelle et celle de Valentin vous montrent un peu la hauteur et la longueur d’un des 6 « Zipline »… ça ne se voit pas trop, mais Valentin est à l’envers, tête en-bas, pendant le début de la tyrolienne ! La suite de la balade nous mène à Aguas Calientes. Nous marchons le long de la voie de chemin de fer et nous apercevons pour la première fois le Machu Picchu, « de dos » et d’en-bas. La soirée passée à Aguas Calientes n’était pas des meilleurs, les habitants de la ville étant de vrais rapaces. Tout est extrêmement cher et c’est la seule ville du Pérou qui impose une taxe sur toutes les additions !


LA journée du trek : Le Machu Picchu ! Départ à 4h du matin de l’hôtel pour se rendre au portail d’entrée de la montée au Machu Picchu. Et oui, il y a une entrée en-bas de la montagne, et une en-haut. Passeport et billet d’entrée exigés aux deux checkpoints évidemment… à 5h pile, les portes ouvrent et c’est la course (presque digne du Tour du Canton !) pour tous les visiteurs qui ont décidé de monter à pied. La balade en vaut la chandelle, mais honnêtement, même si on grimpe sur un chemin inca, qu’est-ce que c’est crevant !!! Pendant 45 min au moins, on ne fait que de monter des escaliers aux marches tellement hautes… pfff… arrivés en-haut, on était mouillé comme si on était tombé dans une piscine ! Là, à 6h, notre guide nous envoie à l’intérieur du site faire des photos, en attendant le reste du groupe (certains se sont perdus…). Puis il nous commente le site, en espagnol et en anglais. Très intéressant, mais vite ! à 8h au plus tard, nous devons être à l’entrée du Haynapicchu, la pic montagneux que l’on voit en arrière-fond du site archéologique. Eh oui, nous aimons le sport, alors pourquoi s’arrêter à 45min d’escaliers ? on en refait pendant 1h de plus ! sans compter la descente vertigineuse qui nous prend autant de temps que la montée… A 11h, on fait une sieste dans l’ancienne zone agricole du site et on décide de redescendre à Aguas Calientes… en bus ! Faut pas exagérer… On terminera la journée par les bains thermaux de la ville (c’est pas pour rien qu’elle s’appelle comme ça !), mais c’est plutôt décevant. On veut bien qu’il y ait du souffre dans l’eau, mais ça ne donne pas très envie. Voyez par vous-mêmes sur les photos… Notre train part d’Aguas Calientes à 21h30, nous passons donc la fin de journée avec les Espagnols et Suédoises du groupe avant de s’arrêter à Ollantaytambo pour dormir une bonne nuit de 12h de sommeil !


Pour conclure, ce trek était vraiment merveilleux ! Nous qui voulions faire le célèbre Chemin de l’Inca, on est bien contents de ne pas avoir pu le réserver (liste d’attente d’au moins 2 mois !). En effet, ce dernier dure 4 jours, emprunte un chemin inca pendant 41km pour mener au Machu Picchu et 500 personnes par jours déboulent sur le sentier. Par contre, le trek du Salkantay emprunte également des chemins incas (mais beaucoup moins), dure 72km pour 5 jours, et est bien moins touristique ! Et quand vous verrez les photos, vous comprendrez vite pourquoi on est rentrée enchantés de cette marche dans les hauteurs puis dans la jungle…
La suite de la vallée sacrée des Incas dans le prochain article !

jeudi 11 octobre 2012

Cusco

Voilà plusieurs jours que nous n’avons pas posté de nouvelles sur notre blog. La raison est simple, nous étions en vadrouille avec un petit sac à dos et 5kg par personne sur le dos d’une mule pour faire le trek du Salkantay (voir prochain article).

Nous avons passé pas mal de temps à Cusco, ancienne capitale de l’empire inca. Il y a beaucoup à voir, à visiter, à comprendre. On trouve partout des vestiges incas, des sites archéologiques, des murs qui datent de plus de 500 ans en arrière et qui ont survécu aux nombreux tremblements de terre contrairement aux murs construit suite aux invasions espagnoles. Et ce, dans les rues de la ville ou à 15min à pied du centre. Dans les églises, il est interdit de prendre des photos. Mais sachez qu’elles sont très belles, très riches, très chargées. Les Cusqueniens sont très croyants. Chez eux, la Vierge est présente dans presque chaque pièce, au restaurant parfois aussi. Mais le mélange des cultures pré-incas, incas et espagnole est présent dans chaque tableau, chaque retable, chaque statue. Les Espagnols s’y sont « bien » pris pour imposer le catholicisme, puisqu’ils ont permis ce mélange. Par exemple un tableau de la Sainte-Cène : au centre de la table, en plus du pain et du vin, on partage le « cui », le fameux cochon-d’inde si apprécié des Péruviens…

En ce qui concerne les sites archéologiques, impossible d’avoir des informations intéressantes si l’on ne demande pas à un guide de nous accompagner et de commenter la visite… Très frustrant ! Heureusement, après 2-3 visites, on peut comprendre la culture inca qui se retrouve dans presque tous les monuments.

Cusco, c’est aussi la ville de notre cours d’espagnol intensif ! Et donc d’une partie de fléchettes lors d’un apéro avec l’école. Ou encore d’apéro en amoureux au-dessus de la Plaza de Armas. Ou encore des chiens errants et des vieilles coccinelles retapées…