Le plus bizarre peut-être ?
Les toilettes… ne jeter jamais votre PQ dans les toilettes, les canalisations
ne le supporteraient pas ! Donc à la poubelle qui se trouve à côté de
vous. Au début, c’est dur de changer un réflexe si ancré en nous… Ensuite,
quand vous êtes dans un car qui relie Lima à Nazca, ou Arequipa à Cusco, il est
bien précisé que les toilettes ne peuvent être utilisées que pour uriner. Quand
on a les intestins retournés par les nouveautés culinaires, autant dire que
c’est plutôt inquiétant de devoir passer 10h dans un bus qui ne s’arrête pas
pour des pauses WC…
Les douches… pour l’instant on a
de la chance, on a toujours eu de l’eau chaude. Par contre plus il y a de
pression, plus c’est froid. Vous constaterez par vous-mêmes en regardant les
photos qu’on met en lien ci-dessous, que le système n’est pas forcément très
rassurant… eau et électricité, ça ne fait pas bon ménage, non ?
C’est le moment de vous raconter
le pire carrousel de notre vie : un espèce de vieux coucou, un CESNA 205,
qu’on a eu la bonne idée de prendre pour survoler un site archéologique certes
grandiose et fort intriguant, mais qui en plus de nous coûter cher, nous aura
rendus blancs comme des merdes de laitier… Au début on était tout feu tout
flamme ! Allez, on prend l’option 35minutes de vol (et non 60 minutes car
c’est trop cher) mais dans un avion pour 4 personnes, car pour 12, on risque
d’être mal placés et de ne rien voir du vol. Il faut dire que les lignes de
Nazca sont des traces de différents peuples précolombiens dessinées dans le
sol. On ne sait pas exactement pourquoi ils ont fait ça, ni comment c’est
possible que ça soit resté si longtemps intact. Plusieurs hypothèses
existent : les aliens, un calendrier astronomique, des signes en faveur
des dieux, etc… Ces figures sont si grandes, qu’il faut les voir d’en-haut pour
mieux les apprécier. Et c’est parti ! A peine on décolle que Christelle
doit s’accrocher au siège devant elle pour ne pas être trop mal. Mon dieu ça
tourne, ça secoue dans tous les sens, et le pilote tourne bien dans un sens
au-dessus de chaque figure gravée dans le sol, puis dans l’autre sens !
Quelle horreur… jamais elle ne s’est sentie aussi mal… pas par peur, non, juste
mal de l’air. Pour dire, elle ne pouvait presque plus bouger ses mains ni
sortir de l’avion à la fin du « badtrip »… En ce qui concerne
Valentin, tout se passe bien : il prend des photos, se retourne, observe
le site, est tout content. Jusqu’au moment où soudainement son estomac fait un
sacré looping… ne jamais manger de glace et de tranche de cake juste avant un
vol en CESNA 205… Ronald, le tenancier de notre auberge qui nous a amenés
jusqu’à l’aéroport et nous a attendus patiemment, nous récupère le sourire aux
lèvres… On doit être une sacrée attraction pour les habitants de Nazca…
Heureusement, on a pu retourner à
l’auberge l’après-midi pour faire une sieste sur des chaises longues et prendre
une douche avant de prendre le bus pour Arequipa. Une nuit de car plus tard,
nous voici arrivés dans cette belle cité. Il faut avoir en tête les
avertissements du Routard concernant les risques d’enlèvement en taxi. Donc
nous faisons confiance à la compagnie agréée du terminal de bus et en route
pour l’auberge… Arrivés sur place, une chambre donnant sur la route nous
attend. Autant dire que les klaxons et quelques discussions animées ont rythmé
notre nuit. Mais à part ça nous avons découvert avec plaisir le marché coloré
d’Arequipa, une des plus belles Plaza de Armas du Pérou et un cloître
magnifique construit en pierres volcaniques. Ces dernières proviennent des
trois volcans entourant la ville et qui culminent aux alentours des 6000m.
Etant donné que la ville est à environ 2500m, leurs sommets enneigés surgissent
à chaque rue ! Vraiment superbe !
En ce moment, nous sommes à
Cusco, capitale historique du Pérou. Après 10h de bus de nuit, nous sommes
arrivés à 06h15 du matin dans la ville et Victor nous accueille au terminal de
bus à bras ouverts pour nous emmener dans notre maison d’une semaine. La
famille est adorable, on se sent presque chez nous. L’école d’espagnol a l’air
bien, notre prof personnelle (on est que les deux pour l’instant !) est
très sympa et très pédagogue. On apprend vite et c’est tant mieux, on arrive un
peu mieux à parler aux Péruviens.
Prochaines aventures
prévues : le Salkantay trek, une marche de 5 jours à travers montagnes
(plus de 4000m parfois !) et jungle, pour terminer au fameux et célèbre
Machu Picchu. Nuits sous tente, porteurs et mules. On se réjouit ! En
attendant, la vallée sacrée des Incas s’offre à nous et nous allons la
parcourir avec plaisir !