Après un décollage quelque peu
secoué par le vent patagon, nous profitons une dernière fois de la vue
magnifique sur le canal de Beagle et les montagnes de la Terre de Feu. Quatre
heures plus tard nous voici à Buenos Aires. Le choc des températures est assez
brutal. Nous passons de 10-15°C à plus de 32°C. Au terminal d’arrivée nous troquons
donc nos bonnets, gants et vestes polaires contre nos tongues et nos shorts. Que
c’est agréable ! Nos premières impressions de Buenos Aires sont positives
et se confirmeront pas la suite. Nous avons décidé de nous installer dans
Palermo, le quartier animé (dans le bon sens du terme) de la ville. Au
programme de ces derniers jours sud-américains, tango, découverte de certains monuments de la ville à vélo, détente et shopping. Buenos Aires est un mélange des
plus grandes villes européennes. Un petit air de Paris avec ses activités
culturelles, ses cafés, ses terrasses. La douceur du climat nous emmène à
Barcelone et les boutiques de modes et de prêt-à-porter sont dignes des grands
couturiers de Milan. Et bien sûr ce côté argentin avec du bœuf dans tous les
restaurants et des milongas bondées qui bercent les soirées au rythme du tango. C’est d’ailleurs sur ces rythmes que nous
passons notre première soirée. Une heure de cours pour découvrir les bases du
tango. Selon le professeur, le tango est « muy
facìl », c’est comme une marche : gauche, droite, gauche, droite,
etc. Mouais, facile à dire, encore faut-il ne pas marcher sur les pieds de sa
partenaire où ne pas foncer dans un autre couple ! Et finalement suivre le tempo
de cette musique si particulière.
Mais le premier cours fût une super expérience, tellement sympa que
nous avons enchaîné avec deux autres cours les soirs suivants. Après une courte
nuit, car la soirée s’est terminée tard sur une terrasse avec un cocktail et de
la musique « live », nous louons deux vélos pour découvrir la ville
qui est découpée en quartiers bien différents. En premier lieu nous traversons
le quartier aristocratique avec ses vieilles demeures charmantes. Ensuite nous
traversons le quartier des banques avec ses quelques gratte-ciels et sa marina, puis finalement nous atteignons le centre politique de la ville sur la place
« 25 de Mayo ». Nous avons une pensée émue pour toutes ces mères qui
ont défilé des années durant pour lutter contre l’oubli de leurs enfants
disparus sous la dictature. Actuellement, cette place est couverte de
banderoles pour rappeler au gouvernement de ne pas oublier ses héros tombés lors de la guerre des Malouines. Cette dernière reste une grande cicatrice dans
le patriotisme argentin et il n’est pas rare de voir des panneaux proclamant
« Las Malvinas son Argentinas »… Cette place chargée d’histoire
récente fait quelque peu contraste avec le pays que l’on a découvert durant ces
deux derniers mois. En effet, même si la corruption reste présente dans la vie
politico-économique du pays, nous avons le sentiment que la population est en
train de se relever de son sombre passé, soigne son image et réserve un accueil
chaleureux aux étrangers. De plus la jeunesse est extrêmement dynamique dans la
vie socio-culturelle de son pays. Pour
toutes ces raisons, nous nous sommes sentis vraiment bien de Salta, où
nous avons débarqué il y a deux mois, jusqu’à Buenos Aires.
Pour en revenir à notre séjour à
Buenos Aires, après notre belle balade à vélo à la découverte de la ville, nous
nous offrons deux jours de détente totale dans un hôtel wellness. Au programme
confort, piscine, cours de tango et petits cocktails sur les terrasses. Quel
bonheur de pouvoir se reposer dans un endroit paisible et de profiter de
s’amuser dans la vie nocturne de la ville.
Le dernier soir, nous revenons
sur terre et retrouvons les auberges de jeunesse pour une « nuit »
en dortoir. Nous devrions dire quelques heures en dortoir car la diane est à
5h30 et le départ est prévu pour 6h. Mais c’est sans compter sur notre dernier
cours de tango qui commence plus tard que prévu et nous nous couchons vers 1h du matin. Bien entendu, nous avons failli passer la nuit la plus chère de
nos vies. En effet nous n’avons pas entendu le réveil et manqué de peu de rater
l’avion pour Melbourne. Heureusement Christelle s’est réveillée à 5h55 sans
aucune raison, a réveillé Valentin qui en voyant l’heure a sauté de son lit à
étage, (en oubliant que c’était un lit à étage) et est tombé contre le lit des
voisins (qui ont fait un sacré saut). Le taxi arrive dans cinq minutes et nous
devons encore boucler nos valises. Du coup nous n’avons « que » huit
minutes de retard sur le programme mais comme nous n’avons pas prévu de marge
pour notre vol (le réveil était déjà bien assez matinal) nous avons couru
jusque dans l’avion. Finalement, et heureusement pour nous, nous avons pu
dormir durant le vol qui a duré 22 heures.
Le tout en images !
Le tout en images !
Votre marathon m'a essoufflé, quel suspens!! Votre récit est comme toujours captivant, vivant et plein d'humour. On a bien senti votre bonheur de ces mois passés en Amérique du Sud et surtout en Argentine. Finis les bodegas et le petit vin qui coule bien au fond du gosier. Voici bientôt l'Australie!! Je vous embrasse tendrement et à bientôt physiquement!!
RépondreSupprimermaman
Quel contraste ... moi qui arrive de Chasseral avec beaucoup de neige et un "petit" - 15 degrés! Le tango m'aurait fait du bien et une côte de bœuf aurait comblé mon déficit de calories. Bonne continuation et A+ sur le blog.
RépondreSupprimerPapa du Clos des vignes
Quel bonheur de vous suivre, merci ! en plus dans une langue de Molière qui ne fait jamais défaut, ce qui est de plus en plus rare... j'espère que vous nous ferez une démonstration des cours de tango :)
RépondreSupprimervivement la suite !
nabl
Très belle destination à Buenos aires, quand je lis l'article qui est magnifiquement écrit vous arrivez à me faire vivre le voyage que vous avez fait. Un voyage à buenos aires ne serait réussi sans dans le tango avec de belles demoiselles. J’espère que vous allez nous écrire d'autres articles tous aussi intéressant, ça donne envie de refaire le voyage.
RépondreSupprimerLe parc national Tierra del Fuego (en espagnol : Parque Nacional Tierra del Fuego) est un parc national d'Argentine créé en 1960, dans le but de sauvegarder et de préserver un milieu naturel, sa faune et sa flore d'un territoire montagneux de type sub-antarctique.
RépondreSupprimerIl est situé au sud-ouest de la province argentine de Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud, en Patagonie, à 10 kilomètres environ à l'ouest du centre-ville d'Ushuaïa. C'est le parc national le plus austral d'Argentine. En 2009, le parc a accueilli près de 260 000 visiteurs.