Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage... (Georges Brassens)

samedi 22 juin 2013

En Chine : Dépaysement garanti !

Dépaysement garanti, on est en Chine !

Et là… c’est effectivement une autre histoire ! Nous passons donc la frontière à Shenzhen, depuis Hong Kong. Il aura suffi de quelques dizaines de mètres pour que tout soit différent. Premier choc, même si on s’y attendait : tout est écrit en caractères chinois et personne ne parle anglais. On est dans une gare, et on ne sait pas où l’on doit aller pour prendre notre train. De plus, nous ne sommes pas à la gare de Neuchâtel, mais dans une gare chinoise où il y a des dizaines de portes d’embarquement, un contrôle de sécurité au scanner, fouille au corps, présentation des billets au moins deux fois avant d’embarquer, tourniquet pour accéder au quai et une salle d’attente par train en partance. Dépaysement garanti donc… Heureusement, nos billets comportent un numéro de train et une heure que nous savons déchiffrer ! Donc au final, c’est difficile de se tromper de train ! Mais tout de même, c’est un peu stressant… 
Deuxième changement un peu moins drôle et on n’en parlera plus jusqu’à la fin pour ne pas vous dégoûter de la Chine : les gens crachent de gros trucs très crades et même dans une salle d’attente ou une gare et les toilettes publiques sont immondes ! Fin du paragraphe.

Nous grimpons donc à bord du train longue-distance qui nous mène à Guilin, dans le sud de la Chine. 15h de trajet nous attendent, et ce n’est qu’une bagatelle par rapport aux 20h à 30h que nous aurons fait à d’autres occasions d’ici la fin du voyage en Chine. On dort dans des couchettes faites pour les Chinois, et nous sommes très heureux de ne pas mesurer les 1.84m de frérot ou 1.90m de deux cousins qui se reconnaîtrons ! Nos quatre voisins de compartiment sont sympas, même si à part leur dire « Bonjour » on n’a pas trop maîtrisé la conversation… 
Arrivés à destination, on s’en sort plutôt bien. Vous allez dire, après neuf mois de voyage, c’est quand même la moindre… On évite tous les rabatteurs à la sortie de la gare, on n’achète pas la carte qui nous est proposée (elle est gratuite en auberge !) et on part à pied dans la bonne direction vers notre hébergement ! Ah oui, parce que contre toute attente, Christelle commence à cartonner en orientation !
A Guilin et Yangshuo, on est entouré de pics karstiques, dans le même style qu’à la Baie d’Along au Vietnam. Mais on est sur terre ou sur le fleuve Li, à pédaler ou naviguer pour découvrir ces paysages assez dingues ! C’est envoûtant et on se demande à nouveau comment c’est possible que la nature puisse nous offrir de telles merveilles géologiques ! Nous assistons également à notre premier spectacle chinois ! Evidemment, c’est grandiose. En partie grâce au fait que le chorégraphe n’est autre que celui qui a mis en scène la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques à Pékin. Nous sommes donc submergés d’émotions durant toute la présentation, qui se passe sur l’eau tranquille du fleuve Li, de nuit, avec environ 600 figurants et des pics karstiques en toile de fond ! Emotions positives, mais également négatives. On s’y fera au fur et à mesure que nous connaîtrons mieux les Chinois, mais il faut dire que c’est assez énervant lorsque durant le premier quart du spectacle les flash crépitent (alors que les jeux de lumière dans la nuit ont un super effet et que les photos sont donc interdites!), les gens parlent et même quittent leur place dix minutes avant la fin ! Depuis ce jour, nous avons appris à faire abstraction de la foule sur les lieux touristiques et de tout ce que cela implique en terme d’inconvénients.

Nous visitons un lieu fantastique : les rizières en terrasse du Dos du Dragon, près de Guilin. C’est absolument merveilleux ! Nous grimpons à pied dans les rizières, y passons une nuit dans une belle auberge de jeunesse avec vue sur les rizières depuis notre chambre, grimpons à 5h du matin voir le lever du soleil, ou plutôt du jour puisque c’est très nuageux… et marchons une demi-journée au milieu de ces constructions géniales que sont les rizières. Le calme, le fait d’être entourés d’eau, de champs et de gens humbles nous donnent un sentiment de sérénité vraiment sympa. Le reflet du ciel dans chaque parcelle de rizière inondée rend le paysage encore plus beau ! Nous avons vraiment beaucoup de plaisir à marcher et à découvrir cet ouvrage quasi irréel de l’homme. Vous allez prochainement en Chine ? Ne ratez pas les rizières en terrasse du Dos du Dragon !

Shanghai ! Un petit tour en train de 20h et nous y voilà ! Objectif premier de notre passage par cette ville : se faire vacciner en vue de notre voyage en Mongolie. Malheureusement, après moultes recherches et déplacements dans la ville, nous apprenons que le vaccin en question n’existe pas en Chine. Heureusement, ce n’est pas trop grave…
Nous profitons alors de flâner dans la Concession française, le long du Bund avec vue sur les gratte-ciels, dans la vieille ville et dans quelques musées. Ville sympa, dans laquelle nous nous sommes régalés de buns, de riz gluant, de tartelettes à la vanille, de sortes de crêpes salées et on en passe. Miam !

De Shanghai, nous avons la bonne surprise de nous retrouver dans un train express roulant à 278 km/h ! ça déménage ! En 25 minutes nous sommes déjà à Suzhou, petite (immense en fait !) ville, dont la partie ancienne est traversée par plusieurs jolis canaux, un peu comme à Venise. Nous profitons donc pleinement du calme de ces cours d’eau, des petites terrasses qui les bordent et des jardins paisibles. Nous faisons de même à Tongli, une autre ville de canaux très sympa, même si très touristique. Après quelques jours dans ce coin, nous filons à Hangzhou et son beau lac de l’Ouest, où nous sommes accueillis par des trombes d’eau ! Ce jour-là, nous avons béni la très compétente dame qui était à l’information touristique de la gare et qui nous a écrit en chinois le nom des arrêts de bus où l’on doit descendre ! Car pour rejoindre l’auberge, il faut « simplement » partir de la gare (et si possible la bonne car il y en a plusieurs ici), prendre un premier bus, puis un deuxième, et enfin marcher quelques minutes jusqu’à l’auberge. Comme ça, ça paraît simple, mais lorsque les arrêts de bus ne sont écrits qu’en chinois, ça complique un peu les choses… Victoire, nous y arrivons du premier coup ! Nous sommes également très fiers d’avoir eu la bonne idée d’échanger un t-shirt et un dragon de jade contre deux parapluies quelques jours plus tôt dans une auberge de jeunesse ! Un dragon de jade ? Eh oui, Christelle a malencontreusement cassé un très beau (hum…) dragon de jade verte dans un magasin de souvenirs et avant qu’on se fasse lyncher par tous les vendeurs du coin, on a vite-fait de payer ce truc horrible (environ un dixième du prix affiché, donc imaginez la marge qu’ils se font lors d’une vraie transaction…) et de l’embarquer… que d’émotions…

On s’arrête là pour cet article, mais il y a encore tant à dire… la suite dans le prochain épisode !

samedi 8 juin 2013

Hong-Kong


Après les derniers jours chaotiques à Kathmandou - Valentin ayant été malade pendant cinq jours et notre dernière nuit ayant été bercée par les sirènes de pompiers qui combattaient un incendie à quelques pâtés de maisons de notre hôtel - nous quittons le Népal heureux de tout ce qu’on y a vécu mais aussi de partir plus loin. Cette dernière nuit fût très reposante, imaginez un peu de dormir avec des « pimpons » « pimpons » toutes les dix minutes et la très agréable impression qu’avec les infrastructures disponibles, la qualité et la promiscuité des bâtiments, le feu sera maîtrisé facilement… enfin presque… Il leur a fallu trois jours…
Du coup nous avons bien besoin de confort et de réconfort. Pour le confort, nous avons choisi de passer la nuit de transit à Kuala Lumpur dans un hôtel proche de l’aéroport, plutôt que sur un banc du terminal. Ensuite, le lendemain, surprise ! L’avion semble un peu plus grand que d’habitude. Une rapide inspection et nous remarquons que nous avons la chance de voler en A380 ! Héhé ! Nous n’avons jamais eu un vol aussi confortable et silencieux. Arrivés à Hong Kong nous découvrons notre « cagibi » d’hôtel. Cagibi car à Hong Kong le prix du mètre carré atteint des sommets. Du coup nous avons un lit, une salle de bains murale et à peine un peu d’espace pour poser nos valises. C’est vraiment petit mais fonctionnel et propre. Premier pas en ville et oh re-surprise ! Un restaurant suisse est voisin de notre hôtel du coup nous avons trouvé de quoi nous réconforter et remettre l’estomac de Valentin d’aplomb : une FONDUE !!! La quatrième du voyage et sûrement la dernière mais sait-on jamais...

Nous voici donc en forme pour découvrir cette ville. Nous commençons par aller voir le spectacle son et lumière sur le port de Hong Kong avec musique et illumination des gratte-ciels. C’est joli, on se croirait dans « Star Wars » avec les rayons laser qui illuminent le ciel et en même temps dans une disco des années 80 avec les immeubles qui clignotent et surtout avec la musique. C’est très asiatique comme style mais c’est marrant et l’ambiance est bon enfant. Après une petite promenade, nous découvrons le Salvator local (pour les non-Neuchâtelois, c’est le marchand de glace ambulant de la ville). Un soft-ice plus tard et nous voilà complétement remis de nos dernières péripéties. 
Les jours suivants, nous découvrons Hong Kong à pied en effectuant deux promenades dans la ville. La première traverse les vieux quartiers et leurs ruelles, et la deuxième nous fait découvrir l’architecture de la ville entre les monuments britanniques et les nouveaux bâtiments de la city. Entre ces deux balades, il y a un monde de différence. Dans la première nous voyons les restaurants de rue, les marchands de fruits de mer séchés, des poissons séchant sur les barrières routières, des brocanteurs et des bâtiments peu reluisants. Par contre la deuxième balade nous fait découvrir de superbes demeures et des gratte-ciels impressionnants dont la « Bank of China Tower » où nous montons jusqu’à la plateforme d’observation pour admirer la vue sur le reste de Hong Kong. Pour y accéder il faut montrer patte blanche. En effet le contrôle de sécurité est digne de celui d’un aéroport. Le soir nous montons au Victoria Peak (petite colline qui surplombe Hong Kong) par le système D et non le tram « piège à touristes » hors de prix. La vue sur Hong Kong de nuit est vraiment superbe.

En parallèle de nos découvertes architecturales, nous avons profité de cette ville pour faire un peu de shopping et pour trouver des souvenirs pour nos proches. Rien d’inhabituel, nous avons fait quelques emplettes chez Rolex, Gucci, Longines, Armani, Jimmy Choo, Jaeger-Lecoultre et autres magasins bon marché. Mais comment trouver le magasin que l’on cherche dans cette grande ville me direz-vous ? Facile, il y a un magasin Rolex tous les deux cent mètres et dans chaque building il y a un centre commercial de luxe. Ces derniers sont tellement grands que pour s’y retrouver il faut un plan pour ceux qui ont un bon sens de l’orientation et une boussole pour les moins doués. En ce qui nous concerne, nous nous contentons de prendre un plan à l’information du centre. Pas mal, hein ?

Le dernier jour nous prenons le bateau pour Lantau afin de découvrir ses plages et le plus grand bouddha assis de bronze du monde. Le bouddha est impressionnant mais nous ne nous attardons pas trop car il pleut des cordes. En plus, pour les plages c’est râpé, comme on dit, et nous nous rabattons sur un centre commercial. Encore ? Et oui encore, mais cette fois-ci c’est un centre Outlet et Valentin craque sur des baskets. Alala ! Comme si on n’avait pas assez à porter dans nos bagages.

Pour finir nous nous offrons un cocktail et un verre de vin Argentin au sommet d’une tour. Nous voici complétement d’aplomb et prêt à affronter la Chine avec son mandarin et ses idéogrammes. Hong Kong fût une bonne transition entre le Népal et la Chine et nous a permis de souffler un peu dans cette ville où tout est simple. Prendre le métro est un jeu d’enfant, les cartes sont super bien faites tout comme les brochures touristiques et les gens parlent tous un peu l’anglais car malheureusement notre cantonnais est inexistant. D’un autre côté, tout ce luxe autour de nous était un peu étouffant à la longue mais ces quatre jours à Hong Kong furent une réussite. Nous prenons donc le train à destination de Guilin en Chine avec escale à Shenzhen pour passer la frontière. Nos papiers et nos visas étant en règles, nous entrons en territoire chinois à la recherche de notre train et là… C’est une autre histoire !