Pour la petite histoire, la Paz a
été fondée par les Espagnols. A la base, la première pierre a été posée à
plusieurs km de l’actuelle ville, mais trois jours plus tard, les Espagnols se
sont rendus compte qu’il faisait trop froid et que le climat était bien trop
rude pour eux… ils se sont alors déplacés dans le canyon ! Désormais, El
Alto est carrément dans cette région difficile au niveau du climat… et quand on
voit les femmes en jupe et ballerines, on se demande bien comment elles font…
Notre première impression de la
Paz (clairement due au quartier où nous sommes logés) ? C’est un marché
géant à ciel ouvert. En effet, les trottoirs sont envahis par les marchands et
leur petit stand. Il y a la rue des fruits, celle des légumes, celle des
boutons, celle des lampes et ampoules (d’ailleurs ils devraient être dédommagés
par les autorités car ils maintiennent la rue allumée en permanence !),
celle des chaussures, celle des vêtements, celle des casseroles, celle des
outils… bref, vous l’aurez compris, de nombreux marchands vendent les mêmes
produits au même endroit ! Et avec tout ça, on ne peut plus marcher sur
les trottoirs, donc on marche sur la route, donc les véhicules sont ralentis,
ils klaxonnent, ils freinent, ils démarrent (à la montée), ils polluent, ça
pue, c’est bruyant ! Et notre chambre d’hôtel donne sur la rue…
hihi ! Que c’est beau de voyager !
La Paz est pour nous l’occasion
d’organiser un trek dans la région, de se reposer et de faire quelques achats.
Mais c’est aussi un séjour ponctué de belles surprises et de quelques
aventures. A commencer par la rencontre complètement improbable et hallucinante
de Luisa, la collègue de Christelle ! Eh oui, nous sommes à la Paz, deux
millions d’habitants, des trottoirs séparés par d’immenses routes et bondés, un
dédale de rues et ruelles et nous croisons Luisa et ses deux fils… Comme elle
est Bolivienne, de la Paz, elle est rentrée voir sa famille durant ses
vacances. Mais nous ne nous étions pas mis au courant de tout ça ! Nous
allons donc boire un verre et manger les 4h, puis chacun repart de son côté.
Belle surprise et incroyable hasard que de se tomber dessus… Que le monde est
petit… Ensuite nous avions pensé, en descendant du car à la Paz, que ne
reverrions plus Vincent et Alice. Donc à la descente du car nous nous sommes
dit au revoir. Nous n’avions fait que de nous croiser et de faire les mêmes
activités depuis Puno mais là, à la Paz, c’est beaucoup plus grand et donc peu
probable de se croiser. Tu parles… Le lendemain de notre arrivée, nous
choisissons un restaurant un peu romantique (pas d’éclairage électrique,
seulement aux chandelles). Et voilà que nos deux compères se pointent 10
minutes après nous. Le lendemain, après avoir voulu manger dans un restaurant
qui était fermé nous nous rabattons, par hasard, sur un autre bistrot. Et voilà
que quelques minutes après avoir commandé Vincent et Alice arrivent ! Cette
fois nous décidons de faire connaissance un peu mieux en partageant l’apéro et
puis le repas, vraiment sympa. Ils partent le lendemain pour l’ascension du
Huayna Potosi (plus de 6000m !) et nous partons deux jours plus tard pour
notre trek. Nous partageons nos expériences de voyages et cette fois nous nous
séparons pour de bon. Plus de nouvelles depuis. Nous ne savons pas comment
s’est passée leur ascension et nos chemins se séparent car ils poursuivent leur
périple dans la partie amazonienne de Bolivie et nous restons sur l’Altiplano.
Mais qui sait, jusqu’en décembre, ils vont encore aller au Chili et en
Argentine…
Vient ensuite la soirée suisse.
Nous nous rendons dans le quartier résidentiel de la Paz, en-bas, pour déguster
une bonne FONDUE !!! Le Chalet la Suisse est en effet un restaurant plutôt
classe, tenu par un couple suisse. A la carte, menus de toutes sortes, sushis,
plats boliviens et menus suisses. Nous en profitons donc pour faire le plein de
fromage dans un cadre vraiment typique ! C’est bon et ça rappelle la
maison…
La journée à oublier : on
veut aller à Tiwanaku, voir des ruines intéressantes (celles qui ont inspiré
Hergé pour Tintin et le Temple du Soleil). Départ pour le cimetière, où nous
devons prendre un bus qui nous y amène. Le bus en question ne part que
lorsqu’il y a au moins 7 personnes. Une heure d’attente plus tard, nous ne
sommes toujours que deux et le chauffeur s’en contre-balance… Le timing devient
un peu serré et nous décidons de repousser notre programme au lendemain. Nous
rentrons à l’hôtel et faisons un peu d’administratif… et là, quelle
blague ! Nous nous sommes fait pirater notre carte de crédit ! Nous
la bloquons rapidement, puis nous nous rendons compte que la transaction
douteuse n’était rien d’autre que l’achat d’un guide de voyage sur internet,
fait par nos soins 10 jours avant la facturation… carte bloquée, nouvelle carte
en Suisse (très utile…), nous avons grillé une cartouche pour rien…
Heureusement, nous avons d’autres cordes à notre arc !
Cette fois-ci avec une agence,
nous nous rendons à Tiwanaku. Petite déception car nous imaginions le site
beaucoup mieux conservé. En effet, à part quelques pans de murs, 2-3 statues
qui se courent après et un semblant de pyramide, il n’y a vraiment plus grand
chose. Les Espagnols et le temps ont vraiment tout sacagé… notre guide étant un
peu mou, cela n’aide pas à imaginer la splendeur de cette culture, et surtout
celle du site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. De retour à la Paz,
nous faisons un aller-retour express jusqu’à l’aéroport (qui se trouve à 35min
de taxi !) pour acheter deux billets d’avion pour Sucre. Evidemment, il
n’est pas possible d’acheter cela en ville car c’est samedi, le site internet
ne permet pas de réserver un billet en ligne et le numéro de téléphone indiqué
pour réserver ne répond pas… bref, nous sommes en Bolivie, et malgré tous les
points positifs, les paysages magnifiques, les gens sympathiques et les belles
découvertes, ce n’est pas très bien organisé…
En parlant d’organisation, c’est
pour une fois nous, bons petits Suisses toujours à l’heure, qui nous sommes
plantés… et pour l’heure du rendez-vous de notre trek ! Heureusement, on
est en Bolivie… et grâce à la patience de notre guide qui n’est pas parti tout
seul, vous pourrez bientôt découvrir quelques belles photos et le prochain
récit !
Ville incroyable ! Mais les foetus de lamas, ça sert à quoi?????
RépondreSupprimerBisous,
Maman du Clos des Vignes